La voie de la rénovation, une option toujours intéressante
L’effervescence des dernières votations est retombée. L’abolition de la valeur locative avait cristallisé toutes les attentions jusqu’aux résultats du 28 septembre dernier. Le taux de participation au niveau fédéral (49,5%) est d’ailleurs un bon indicateur de l’intérêt des Suisses pour la thématique de la propriété. Le résultat du vote montre également une division claire entre Suisse allemande et Suisse romande. Pour rappel, l’objet a été accepté à 57,7%. Tous les cantons romands l’ont rejeté, le Valais à plus de 60%. Gagnants et perdants ont analysé les chiffes, apporté leurs commentaires, émis des critiques.
Nous avons aujourd’hui une dizaine de jours de recul. Si la votation a mis en lumière l’accès aux logements et des éléments de fiscalité, elle a, par ricochet, traité des problématiques de rénovation du bâti.
Des effets contradictoires ?
Quelles seront, concrètement, les conséquences de l’abolition de la valeur locative sur les logements nécessitant des travaux de transformation ? Difficile de répondre à cette interrogation. Une hypothèse est toutefois avancée par les experts de l’immobilier, celle du boom transitoire des rénovations. On peut tirer un parallèle avec l’adoption, en 2012, de l’initiative sur les résidences secondaires, qui avait provoqué un bond de la construction de dernière minute. Il y aura en effet une période transitoire entre la date vote et la mise en vigueur de la loi, au minimum de deux ans. Les propriétaires pourraient anticiper les investissements pour bénéficier du régime actuel. Il est possible de déduire fiscalement les frais d’entretien, les dépenses de rénovation et énergétiques.
La future loi supprimera ces incitations, y compris celles liées aux intérêts hypothécaires (sauf si certains cantons décident d’accepter certaines déductions liées aux rénovations, en particulier si elles concernent l’efficacité énergétique). A plus long terme, il pourrait cependant y avoir un recul des rénovations du patrimoine bâti.

Un objet immobilier transformé, c’est un objet qui prend de la valeur.
Tout ceci est à remettre dans le contexte du marché valaisan de l’immobilier, qui demeure dynamique et attractif. Les prix des logements neufs augmentent, en raison d’une demande qui ne faiblit pas et une offre qui se raréfie. À cet environnement économique se superpose le cadre légal. Le 1er janvier 2025 est entrée en vigueur la nouvelle loi valaisanne sur l’énergie, qui vise à renforcer l’efficacité énergétique et la production d’énergies renouvelables. Elle impose certaines exigences pour les constructions et rénovations (chauffage renouvelable, solaire photovoltaïque), mais les propriétaires peuvent bénéficier d’aides financières.
Comment réussir sa rénovation
Que retirer de l’ensemble de ces éléments ? Que l’accès à la propriété, à travers la voie de la rénovation, constitue toujours une option intéressante. Elle offre des avantages (économies, confort de vie), mais reste un défi exigeant. Un défi que les propriétaires ne relèvent pas tout seul. Les experts, y compris bancaires, les accompagnent durant les étapes de rénovation, parfois fastidieuses, pour s’éviter de mauvaises surprises. Réussir la modernisation de son bien immobilier implique de s’informer, de se renseigner et d’établir une planification rigoureuse avec les bons professionnels. Un objet transformé, c’est un objet qui prend de la valeur.
La Banque Cantonale du Valais (BCVS), de même que les autres instituts financiers, sont très actifs sur le marché immobilier. Ils sont des acteurs importants dans la mesure où ils permettent la concrétisation des projets, en guidant et orientant leur clientèle. Dans le cadre précis de la rénovation, ils sont de véritables partenaires et protagonistes de la transition énergétique. Des solutions financières spécifiques existent une fois le projet chiffré et les sources de fonds propres analysées. Ces produits - des crédits de rénovation ou d’investissement - offrent souvent des conditions avantageuses, facilitent et permettent de financer rapidement certains travaux.

Par Frédéric Dubosson