Banquier, dynamise ta formation
Corentin Meier a débuté son apprentissage d’employé de commerce CFC avec maturité intégrée - branche banque à la Banque Cantonale du Valais (BCVS) le 2 août dernier. A 17 ans, il découvre la vie active depuis quelques semaines seulement. Et ses premières impressions sont positives. « J’apprécie tout ce qui que j’y apprends, contrairement au collège où je ne voyais pas de perspective claire pour mon avenir. Toutes les personnes sont bienveillantes et accueillantes, et l’environnement de travail est très agréable », raconte le jeune homme de Savièse.
Recruter, un défi
Corentin est l’un des quatre apprentis et cinq stagiaires qui ont intégré la BCVS durant l’été. L’établissement emploie aujourd’hui un total de 26 jeunes en formation, soit environ 4,5% de son personnel. Ces dernières années, ces chiffres suivent une évolution baissière. « Nous engageons moins d’apprentis, c’est une réalité. Il s’agit d’une tendance générale constatée en Valais dans tous les secteurs, et pour la branche commerciale bancaire également », explique Tania Perruchoud, responsable formation à la BCVS. En effet, en dix ans, entre 2013 et 2023, le Valais a perdu 10% d’apprentis. Mais la formation professionnelle reste majoritaire dans notre canton, puisque qu’elle concerne environ deux jeunes sur trois. Ainsi 8600 adolescents ont entamé leur cursus au mois d’août 2024.
L’apprentissage doit encore lutter contre des stéréotypes et une moins bonne image face à la voie des études. Difficile pour autant de comprendre les raisons pour lesquelles le métier de banquier est moins attirant pour les jeunes. « J’aimerai bien le savoir, sourit Tania Perruchoud. Ce job fait peut-être moins rêvé, il dispose d’un cadre rigide et stricte. La BCVS doit s’adapter aux nouvelles générations. » Le recrutement constitue l’étape la plus ardue. Une fois engagés, les jeunes apprécient le contenu de leur travail. Narges Nawab ne regrette pas une seule seconde son choix, elle qui a commencé son apprentissage à la BCVS en 2022. « C’est une expérience extrêmement enrichissante. J’ai non seulement énormément appris sur le plan technique, mais j’ai aussi beaucoup grandi personnellement. Chaque jour est une nouvelle occasion de découvrir, de se développer et de s’épanouir », s’enthousiasme Narges.

C’est une expérience extrêmement enrichissante. J’ai non seulement énormément appris sur le plan technique, mais j’ai aussi beaucoup grandi personnellement.
Rendre le métier visible
La BCVS ne reste évidemment pas inactive pour lutter contre la baisse des chiffres. Depuis trois ans, la Banque mène une campagne sur les réseaux sociaux tels que Tik Tok et Instagram, des outils qui parlent plus aux jeunes que les moyens traditionnels du recrutement. Elle s’expose et sort de ses murs. L’entreprise participe au Salon des Métiers Your Challenge, à Martigny, et aux différentes activités menées par les villes et les cycles d’orientation (rallye des métiers, speed dating) du canton et consacrées aux formations. « C’est à nous de montrer que la Banque est dynamique, que les métiers sont diversifiés, que des carrières à l’interne sont possibles et que les conditions sociales et financières sont bonnes », développe Tania Perruchoud.

C’est à nous de montrer que la Banque est dynamique, que les métiers sont diversifiés, que des carrières à l’interne sont possibles et que les conditions sociales et financières sont bonnes.
Ces propos trouvent écho auprès des apprentis actuels de la BCVS. Ils vont même jusqu’à changer l’image, ici aussi stéréotypée, qu’ils ont du milieu bancaire. La parole à Narges Nawab : « J’ai réalisé que cet univers est beaucoup plus vaste et dynamique que ce que je pensais. On ne s’y ennuie jamais, c’est une immersion complète avec des missions variées touchant la clientèle, la finance, le crédit ou la bourse. » Albert Ismailji a terminé sa formation en juillet dernier et travaille maintenant comme conseiller Cœur Business à Martigny. Il n’hésite pas un seul instant à recommander cet apprentissage à la BCVS. « Si tu es intéressé par le domaine bancaire et financier, il faut foncer ! »
La BCVS a également le projet d’organiser des ateliers avec ses apprentis et stagiaires pour débattre de l’attractivité du métier bancaire. Ceux-ci sont les mieux placés pour exprimer leurs attentes et dessiner des pistes pour le rendre plus séduisant auprès des jeunes. Derrière ce projet se cache l’envie, à terme, de créer une véritable communauté des apprentis et stagiaires de la BCVS.

Si tu es intéressé par le domaine bancaire et financier, il faut foncer !
Former la relève
La BCVS a des exigences élevées envers les jeunes qui entreprennent la formation d’employé de commerce - branche banque, qui dure trois ans. Duale, elle combine théorie et pratique (voir encadré). « Notre objectif est qu’ils disposent d’une vision complète des métiers de la banque et qu’ils développent leurs compétences », souligne Tania Perruchoud. Après quelques semaines de travail au sein de la Banque, Corentin Meier ressent déjà cette exigence. « Il fut savoir jongler entre le travail, les cours professionnels, les examens et les cours CYP (Lausanne), qui demandent une préparation sérieuse et un suivi régulier. »
La formation auprès de la BCVS est de qualité. Elle offre des perspectives professionnelles, ailleurs ou au sein même de la Banque. Car l’établissement désire conserver ses employés et leurs compétences. Ces dernières années, tous les apprentis qui ont donné satisfaction et ont souhaité poursuivre leur parcours à la BCVS, ont pu être intégrés dans les diverses équipes. Ceux qui le désirent pourront aussi poursuivre leur formation en cours d’emploi, bénéficiant d’un soutien financier de l’entreprise.
Au final, le métier de banquier a des atouts pour séduire de futurs apprenants. Former est essentiel pour la BCVS. Si cela sonne comme une évidence, il est bon de rappeler que « cette jeunesse constitue notre relève », conclut Tania Perruchoud.

Il faut savoir jongler entre le travail, les cours professionnels, les examens et les cours CYP, qui demandent une préparation sérieuse et un suivi régulier.
Un plan de formation sur trois ans
Les jeunes suivent un plan de formation de trois ans, qui aboutit à l’obtention d’un CFC d’employé de commerce et d’un certificat de l’Association Suisse des Banquiers suite à la réussite de leur formation au CYP (Centre de compétences pour le secteur bancaire). L’apprentissage combine cours pratiques et théoriques. Schématiquement, il se décompose en trois parties.
- La théorie bancaire. La formation effectuée au CYP (1 à 2 jours par mois) et à l’interne, permet d’acquérir des connaissances et des compétences pour maîtriser les métiers du monde bancaire.
- La théorie commerciale. La formation se tient à l'école professionnelle commerciale et artisanale (EPCA) de Sion et Brigue (1 à 2 jours par semaine). Elle donne les connaissances théoriques de base.
- La pratique. Les apprentis effectuent des stages trois à six mois dans les services de la banque, front-office (Cœur business, Private banking, Clientèle privée et entreprises) et back-office (Fichier central, Caisse centrale, Paiements, back-office Crédit, Customer center, Bourse et Gestion des titres). Ils sont encadrés par des formateurs expérimentés.
« La charge de travail est plus conséquente que les autres apprentissages de commerces. Nous sensibilisons les jeunes à cet aspect, explique Tania Perruchoud, responsable formation à la BCVS. C’est difficile de jongler entre les trois phases de formation. Il est nécessaire d’être structuré, organisé, et de travailler de manière régulière. »
Informations complémentaires sur l’apprentissage à la BCVS et ses conditions avantageuses ici.