Les marchés battent des records et la confiance semble totale. Pourtant, dans ce calme apparent, un indicateur mérite l’attention de tout investisseur : le VIX, souvent surnommé « l’indice de la peur ». Créé par le Chicago Board Options Exchange, le VIX mesure la volatilité implicite du S&P 500 à 30 jours - autrement dit, les anticipations de mouvement des investisseurs. Plus ceux-ci cherchent à se protéger via des options, plus le VIX grimpe. Il ne prédit pas l’avenir, mais il prend le pouls émotionnel du marché : confiance, inquiétude ou panique.
 

Des niveaux historiquement bas

Prenons quelques repères : sous les 13 points, la sérénité est totale ; entre 13 et 20, la prudence revient ; au-delà de 25, la peur s’installe ; au-dessus de 40, c’est la panique. Depuis sa création, il oscille la plupart du temps entre 13 et 22, revenant toujours vers sa moyenne historique d’environ 20. Aujourd’hui, il évolue à des niveaux historiquement bas, signe d’un optimisme généralisé. 

Pourtant, les sursauts de volatilité se multiplient : chaque événement géopolitique ou publication macroéconomique suffit à faire bondir temporairement la peur. Le calme semble régner, mais la sensibilité du marché reste extrême. Pour un investisseur en actions, ces périodes de tranquillité peuvent être idéales pour préparer la prochaine secousse, comme, par exemple rééquilibrer son portefeuille, réduire les positions spéculatives, renforcer les valeurs défensives et conserver des liquidités prêtes à l’emploi. 

Le VIX revient toujours à sa moyenne

Le VIX n’est pas un outil réservé aux professionnels. Il peut devenir un baromètre simple est utile dans une analyse hebdomadaire. Il mérite sa place dans la check-list de chaque investisseur pour devenir un réflexe simple. Un VIX très bas appelle à la prudence, mais celui-ci peut évoluer dans le bas du range durant une période prolongée et un VIX élevé peut révéler des opportunités. Le VIX rappelle que la peur, comme la volatilité, ne dure jamais. Chaque période d’agitation finit par se résorber, tout comme les excès d’euphorie retombent. Les marchés respirent, alternant inspiration et expiration, panique et sérénité. Pour l’investisseur averti, le secret n’est pas d’échapper à la peur, mais de savoir l’accueillir comme une phase naturelle du cycle. Car, tôt ou tard, le tumulte se calme… et le VIX, fidèle à lui-même, revient toujours à sa moyenne.